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Mais d’où vient l’école?

21 décembre 2015 - Curium

Au départ, il n’y a pas d’école.

Ce sont « des sages » qui détiennent le savoir. Lao-Tzeu dans sa grotte en était un. Socrate aussi. On les consultait, à l’occasion. (Ou pas)

Les premiers « pédagogues » – dont la tâche est d’enseigner aux enfants des nobles grecs – sont en fait… des esclaves! Ceux-ci s’occupent d’ailleurs de tous les autres besoins des enfants (hygiène, repas). Puis, à Rome, apparaît le grammaticus dont la charge est d’enseigner l’Histoire et les Lettres, à la maison. Pratique et peu coûteux.

C’est l’empereur Charlemagne (ouaip!) qui, en 768, annonce que tous les enfants, sans discrimination, doivent apprendre à lire et à écrire… mais dans l’unique but de pouvoir réciter des prières! Amen. Ce n’est donc pas l’inventeur de l’école telle qu’on la connaît aujourd’hui. C’est d’ailleurs le début de l’époque des maîtres religieux.

Au 12ème siècle, les chrétiens reviennent des croisades en Orient et en rapportent de nouveaux savoirs, dont  les mathématiques! On commence à créer des écoles en France et en Italie. C’est aussi l’invention des universités. Mais seuls les nobles y ont accès. Kitching.

Avec l’arrivée du Siècle des Lumières, les penseurs et philosophes s’intéressent aux différentes façons de transmettre la connaissance. Jean-Jacques Rousseau recommande un maître par enfant, et un apprentissage sans contraintes, chacun à son rythme. (C’est un peu l’ancêtre de l’école alternative… pour les riches.)

Puis, c’est la Révolution française de 1793! La notion d’égalité des chances fait son entrée. Le député Condorcet souhaite l’instruction gratuite pour tous. Y compris les filles! Mais son projet est rejeté. Ce n’est qu’en 1881 que l’école devient gratuite en France, et que l’État se charge de payer les professeurs.

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Mais il n’est pas facile de convaincre les parents d’envoyer leurs enfants à l’école au lieu de les garder avec eux aux champs. L’année suivante, l’école devient donc obligatoire.

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(Hé oui, ce n’est donc pas Charlemagne le grand responsable de la sonnerie de votre réveil tous les matins, mais bien Condorcet).

 

Et la religion dans tout ça?

En France, en 1880, l’école publique devient laïque (c’est-à-dire qu’on n’y enseigne plus aucune religion) afin de faciliter l’apprentissage des valeurs de la République (Liberté Égalité Fraternité).

Au Québec, il faudra attendre la Révolution tranquille et la commission Parent pour amoindrir l’importance de la religion dans l’éducation nationale. En 1967, la commission Parent demande la création d’un ministère de l’éducation. Elle recommande aussi que les commissions scolaires, alors catholiques ou protestantes, s’unissent. Ce qui est refusé.

En 1998 (soit 30 ans plus tard!), les commissions scolaires abandonnent la classification par religion (catholiques et protestantes)  pour adopter la classification par langues (francophones et anglophones). Mais l’enseignement demeure religieux. Ce n’est qu’en 2008 (!) que l’enseignement religieux obligatoire (catholiques ou protestants) devient le cours Éthique et culture religieuse que vous connaissez aujourd’hui.

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